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Publié le dimanche 14 juillet 2013 07:03
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Écrit par SérenTy
Chapitre 2Origine du Manga - Partie 2
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Tout le monde s'accorde à dire que la véritable histoire du manga moderne commence très exactement en avril 1947, à Ôsaka, avec le manga Shin Takarajima, dessiné par Tezuka Osamu (1928-1989).
Cet akabon (petit volume de manga pour enfants à couverture rouge) raconte une histoire entièrement dessinée avec des effets visuels qui donnent l’impression de vitesse et de mouvement, l'attrait des "grands yeux" et un style de narration inédit.
Par manque de moyens, ce manga fut imprimé sur du papier de mauvaise qualité, ce qui lui vaudra d'être abordable par une majeur partie de la population, très appauvrie par la guerre.
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Dans un Japon ruiné par la guerre et la défaite, les éditeurs de Tôkyo et d'Ôsaka furent stimulés par le succès de Shin Takarajima, et se mirent à multiplier les akabons. Quelques maisons d'éditions parviendront à tirer leur épingle du jeu.
Kôdansha et Shûeisha (les deux plus grosses sociétés d'édition de l'époque) écraseront les éditeurs indépendants en publiant des prépublications d'akabons dans leurs magazines mensuels exclusivement consacrés aux mangas, développant ainsi les séries du genre science-fiction et robots.
En 1948, l'éditeur Akita Shoten ciblera le public féminin adulte (josei) dans ses parutions.
Fort de cet engouement, deux nouveaux magazines mensuels apparaissent en 1955, Ribon (Shueisha) et Nakayoshi (Kôdansha).
Ce faisant, les critères éditoriaux entre 1947 et 1956 étant majoritairement dirigée par 2-3 maisons d'éditions, les lecteurs se lassent des genres proposés.
Avec l'arrivée des Kashihonya (librairie de prêt), les auteurs atypiques peuvent s'exprimer et dessiner des œuvres plus adultes grâce à ce circuit. Entre 1956 et 1959 apparaît le genre Kuroi (thème noir) et Gekiga (thème réaliste et dramatique).
En 1959, un hebdomadaire fait son apparition, le Shônen Magazine (Kôdansha). Immédiatement imité par d'autres, Shônen Sunday (Shôgakukan), Shônen Jump et Shûkan Margaret (Shûeisha), Shônen Champion (Akita Shoten).
L'édition manga devient une industrie de masse.
Pour se démarquer de la concurrence, chaque éditeur explore tous les thèmes possibles, collant au plus près à l'air du temps. Se rapprochant ainsi d'un maximum de lecteurs potentiels.
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Le magazine Shûkan Margaret (Shûeisha)
 lance, en 1963, le 1er concours pour mangaka débutant.
Chaque série à succès devient un phénomène de société...
Dans les années 1970, le manga est devenu une industrie omniprésente, représentant bon an mal an, un gros tiers des volumes des publications au Japon, dominé par 4 maisons d'éditions, Shûeisha, Kôdansha, Shôgakukan et Akita Shoten.
Pour palier à cette domination, une manifestation marginale, le Comicket (Comic Market of Tokyo), conçue en 1975 par et pour des amateurs (otaku) se déroulera 3 fois par an. Entièrement dédié aux dôjinshi (fanzine parodique ou érotique) où, au fils des années, les éditeurs viennent chercher dans ce vivier, les nouveaux talents de demain.
Actuellement, le manga est reconnu internationalement et a bien l'intention de fidéliser le monde entier.
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Suite au troisième chapitre